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Le Service de la Protection
des Monuments et des sites du canton de Neuchâtel
est en train d'élaborer
l'inventaire des maisons rurales du canton. Le livre d'histoire auquel
il participera est donc l'occasion de faire connaître ce travail
à un large public.
1. Le territoire communal
Le plateau de Diesse, adossé à Chasseral, communique en
direction des villes médiévales du Landeron et de La Neuveville,
ainsi que du Val-de-Ruz. Ces accès, peu aisés, ainsi que
l'altitude et la topographie du plateau de Diesse expliquent l'organisation
du territoire aussi bien en ce qui concerne son habitat que ses cultures.
Les cartes anciennes, à l'appui d'autres documents, permettent
de montrer les réseaux de communication ainsi que la répartition
des forêts et des prés. La relation de l'homme à la
nature change au cours du temps, de même que l'exploitation qu'il
en fait. Ainsi, les anciens fours à chaux et autres carrières
ne sont plus guère utilisés, alors qu'ils ont laissé
des traces dans le paysage.
2. Le village
Lignières, partiellement reconstruit après l'incendie de
1832, semble avoir cependant conservé en bonne partie son urbanisme
et une structure plus ancienne. Aux maisons et métairies éparpillées
dans les prés, s'oppose le centre du village où l'habitat
se densifie. On a cependant toujours affaire à des maisons qui
se caractérisent essentiellement par leur fonction agricole. Dès
lors, comment se font les accès aux maisons (portes d'entrées,
écuries, granges hautes, etc.), quelle est la disposition des vergers
et des potagers ? Dans cette organisation, quels rôles jouent les
bâtiments qui ont une fonction communautaire, facilement distinguables
des autres maisons : l'école, le temple, la cure, l'auberge ou
encore les moulins, les scieries ? Quand et pourquoi sont apparus des
bâtiments d'accueil comme les Pipolets ou d'anciens pensionnats
actuellement réaffectés ?
3. Les bâtiments
Les bâtiments ont une architecture qu'il y a lieu de mettre en évidence.
Comment les maisons, qui se laissent souvent diviser en une partie réservée
au logis et une autre à l'activité rurale, sont-elles organisées
? Quels sont les matériaux utilisés anciennement et où
en voit-on encore des traces ? Comment peut-on dater ces bâtiments
(charpentes, inscriptions datées sur les fenêtres et les
portes, etc.) ? Quelle importance peuvent avoir des aménagements
particuliers tels que les fours à pain, les cheminées ou
les fourneaux ? Les Ligniérois ont aussi su conserver des bâtiments
liés à des activités spécifiques. C'est par
exemple le cas du four à pain communautaire. Ce sont aussi les
greniers, bâtiments indépendants des autres et qui sous,
un aspect anodin, peuvent révéler une architecture intérieure
très riche.
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