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L'Institut d'histoire de l'Université
de Neuchâtel et Lignières :
- les raisons d'un engagement
- nous nous occupons depuis longtemps de la question des frontières
dans l'arc jurassien et des liens entre la formation de ces frontières
et les conflits politiques, notamment ceux qui opposèrent les évêques
de Bâle et les comtes de Neuchâtel. Les connaissances générales
ainsi accumulées permettent de mieux comprendre les situations
particulières. C'est ainsi que le livre consacré au Landeron
a permis de replacer très précisément la construction
de la ville dans un contexte de rivalité entre les évêques
de Bâle et le comte Rolin de Neuchâtel, rivalité arbitrée
par les Habsbourg. Lignières se développe précisément
dans une sorte de zone-tampon entre ces puissances.
- l'équilibre confessionnel atteint par Neuchâtel et la confédération
vers 1560, à une époque où bien des régions
d'Europe sombrent dans les guerres de religion et l'intolérance
est un autre de nos sujets de recherche. L'étude de Lignières,
partie devenue protestante de la châtellenie et de la paroisse du
Landeron, restées catholiques nous offrira un intéressant
terrain de recherches.
- l'histoire socio-politique de l'Ancien-Régime et de ses avatars
jusqu'en 1848 se nourrit d'études locales ; il en va de même
pour l'essor économique dès le milieu du XIXe siècle.
Ce constat a amené l'ensemble des enseignants d'histoire suisse
de l'Institut à participer à ce projet de livre.
- nous assistons depuis quelques années à un déplacement
de l'intérêt des étudiants en histoire locale du cadre
cantonal au cadre communal ou, en tout cas, régional. L'élaboration
d'un livre-synthèse permet de donner un but stimulant aux travaux
de séminaires et de mémoires, qui cessent d'être seulement
des exercices académiques et deviennent des contributions durables.
Nous sommes tout particulièrement heureux qu'une importante subvention
de la Société de Développement permette de dynamiser
des recherches d'étudiants.- l'histoire locale permet d'entretenir
une collaboration étroite avec les Archives de l'Etat et le Service
de la Protection des monuments et des sites, gage d'un maintien de la
capacité des Neuchâtelois à maîtriser leur histoire
et à l'écrire.
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